Arbitrage by La Poste

Arbitrage : Lamine Camara aurait dû être expulsé

Après chaque journée de Ligue 1 McDonald’s, la Direction de l'arbitrage de la FFF analyse certaines situations qui ont nécessité le recours à l'assistance vidéo durant le week-end.
avec FFF
Publié le 02/12/2025 à 15:24
4 min de lecture
Lamine Camara lors du match de la 14e journée entre l'AS Monaco et le PSG.

Cette semaine, la Direction de l’arbitrage de la FFF revient sur quatre situations intervenues au cours de trois rencontres différentes de la 14e journée de Ligue 1 McDonald’s. Elle analyse notamment la faute de Lamine Camara sur Lucas Chevalier lors du choc entre l'AS Monaco et le Paris Saint-Germain.

AS Monaco – Paris Saint-Germain (12e minute)
Le gardien de but parisien, Lucas Chevalier, reçoit le ballon d’un partenaire dans sa surface de réparation, le contrôle puis effectue une passe. C’est alors qu’il est taclé irrégulièrement par le Monégasque Lamine Camara. L’arbitre siffle la faute et adresse un avertissement à l’attaquant. L’arbitre vidéo analyse la nature de l'infraction et décide que l’avertissement délivré ne constitue pas une erreur manifeste. Il met ainsi fin au contrôle de la situation.

Analyse de la Direction de l’Arbitrage
Le tacle lancé est effectué sans maîtrise, avec vitesse et intensité, et intervient en retard par rapport au moment où le gardien joue le ballon. Le Monégasque, en effectuant son tacle, heurte directement le pied droit du gardien, mettant clairement en danger l'intégrité physique de ce dernier. Conformément à la Loi 12, cette action doit être qualifiée de faute grossière et sanctionnée d’une exclusion. Un visionnage en bord de terrain était, dans ce contexte, attendu pour permettre la correction de la décision initiale.


AS Monaco – Paris Saint-Germain (40e minute)
Sur un centre du Monégasque Caio Henrique en direction de la surface de réparation adverse, Jordan Teze tente de jouer le ballon en sautant. Celui-ci est finalement repris par son partenaire Mohammed Salisu, qui marque. Considérant que Teze est en position de hors-jeu sanctionnable, l'arbitre assistant lève son drapeau et l'arbitre décide de refuser le but. L'arbitre vidéo confirme la décision prise par l'arbitre sur le terrain.

Analyse de la Direction de l’Arbitrage
Jordan Teze prend une part active au jeu en tentant clairement de jouer le ballon, même s'il ne semble pas toucher ce dernier. Puisque cette action influence nettement la réaction du gardien parisien, la position de hors-jeu est sanctionnable, en application de la Loi 11. L'arbitre, aidé par son arbitre assistant, a donc pris la bonne décision sur le terrain.


Havre AC – LOSC (34e minute)
Sur un coup franc en faveur du LOSC, le ballon est envoyé dans la surface de réparation adverse vers Aïssa Mandi, qui adresse une passe vers son partenaire Olivier Giroud à proximité du but. Celui-ci ne peut reprendre le ballon qui entre alors en contact avec la main du défenseur havrais Gautier Lloris. L’arbitre ne détecte aucune faute et le ballon sort en ligne de but. L’arbitre vidéo vérifie la totalité de la situation : le contact du ballon sur la main gauche de défenseur, le potentiel hors-jeu de Mandi lors de l'exécution du coup franc, puis celui de Giroud préalable au contact entre le ballon et la main. Dans cette situation de possible pénalty et eu égard à la position de hors-jeu de Giroud, l'arbitre vidéo recommande à l'arbitre un visionnage en bord de terrain. Après avoir pris connaissance des images, l’arbitre estime que la position de hors-jeu du Lillois est sanctionnable. Le jeu reprend donc par un coup franc indirect en faveur de l'équipe du Havre.

Analyse de la Direction de l’Arbitrage
En position de hors-jeu, Olivier Giroud prend une part active au jeu en interférant avec Gautier Lloris, notamment en lui masquant clairement le champ de vision. Selon la Loi 11, cette intervention de l'attaquant suffit à rendre la position de hors-jeu sanctionnable, avant même que le ballon ne touche le bras du défenseur. La bonne décision a donc été prise par l’arbitre.


FC Lorient – OGC Nice (31e minute)
Dans la surface de réparation adverse, le Lorientais Pablo Pagis tente de frapper au but sur un centre venant de sa droite. Le ballon heurte accidentellement son bras gauche et poursuit sa trajectoire vers un défenseur qui joue le ballon du pied droit vers l'extérieur de la surface. Le ballon est alors repris directement par le Lorientais Laurent Abergel, qui marque le but, accordé par l'arbitre. L’arbitre vidéo analyse la totalité de la phase offensive, y compris le contact entre le ballon et la main de Pagis, et valide la décision d'accorder le but.

Analyse de la Direction de l’Arbitrage
La position du bras de Pablo Pagis au moment du contact avec le ballon ne correspond pas à une augmentation artificielle de la surface couverte par son corps. Par conséquent, ce contact accidentel ne constitue pas une faute au regard de la Loi 12. Le but a donc logiquement été accordé.
 

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