Cette semaine, la Direction de l’arbitrage de la FFF revient sur trois situations intervenues au cours de deux rencontres différentes de la 12e journée de Ligue 1 McDonald’s. Elle analyse notamment deux actions du Choc des Lumières entre l'Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain.
Olympique Lyonnais – Paris Saint-Germain (28e minute)
Lors de l'exécution d'un corner par l'équipe lyonnaise, plusieurs joueurs des deux équipes se retrouvent dans la surface de but et l’arbitre siffle un coup franc direct pour une faute du Lyonnais Ruben Kluivert sur le Parisien Warren Zaïre-Emery. L’arbitre vidéo analyse la situation, notamment une possible main sanctionnable du Parisien Illia Zabarnyi durant la trajectoire du ballon. Il n'infirme finalement pas la décision prise par l’arbitre et le jeu reprend selon l’arrêt préalable.
Analyse de la Direction de l’Arbitrage
La poussée fautive de Ruben Kluivert dans le dos du défenseur parisien Warren Zaïre-Emery, sanctionnée sur le terrain par l'arbitre, est avérée et intervient avant le possible contact entre le ballon et la main d'Illia Zabarnyi. Ainsi, conformément aux lois du jeu, la décision prise par l'arbitre est correcte et ne saurait être réinterrogée par le possible contact postérieur entre le ballon et la main du défenseur. C'est la raison pour laquelle le travail de l'arbitre vidéo sur cette situation aurait pu se terminer définitivement sur cette analyse.
Toutefois, en ce qui concerne le possible contact entre le ballon et la main du défenseur dans une position illicite, l'arbitre vidéo a utilisé les différents angles de caméras mis à sa disposition pour caractériser l'éventuel contact avec certitude. Etant dans l'impossibilité d'affirmer l'existence de ce contact en excluant le moindre doute, donc de qualifier cette décision "d'erreur manifeste", il a décidé à juste titre de ne pas intervenir davantage.
Olympique Lyonnais – Paris Saint-Germain (33e minute)
Le Lyonnais Tanner Tessmann tente de conserver le ballon à environ 25 mètres de son but quand le Parisien Vitinha, intervenant par derrière, parvient à dévier le ballon à l'aide du bout de son pied droit vers son partenaire Khvicha Kvaratskhelia. Ce dernier récupère le ballon et marque le but pour son équipe. L'arbitre considère que le geste de Vitinha n'est pas fautif et valide le but. L’arbitre vidéo analyse la nature de l'intervention du joueur parisien lors de la récupération du ballon et conclut à une absence "d'erreur manifeste" dans la décision de l'arbitre.
Analyse de la Direction de l’Arbitrage
L'analyse de cette situation est plutôt complexe dans la mesure où elle présente différents critères d'interprétation relevant d'une "zone grise". Cependant, considérant le contact de la jambe droite du joueur parisien sur l'arrière de la jambe d'appui du joueur lyonnais très légèrement antérieur à la déviation du ballon, ce contact pouvant expliquer la chute du joueur lyonnais, la décision technique priorisée par la Direction de l’Arbitrage est l'annulation du but et la reprise du jeu par un coup franc direct en faveur de l'OL.
Olympique de Marseille – Stade Brestois 29 (37e minute)
L'attaquant brestois Pathé Mboup, au duel avec le Marseillais Nayef Aguerd, pénètre dans la surface de réparation adverse en possession du ballon et se retrouve au sol alors qu'il se dirige vers le gardien de but. L’arbitre, particulièrement bien positionné, analyse en direct la situation en considérant d'abord que le contact sur le haut du corps n'est pas répréhensible, puis en indiquant l'absence de contact au niveau des pieds et un attaquant qui "se jette". Il décide ainsi qu'il s'agit d'une "simulation caractérisée", adresse un avertissement à l'attaquant et accorde un coup franc indirect au bénéfice de l'équipe marseillaise. L'arbitre vidéo confirme rapidement la décision de l'arbitre.
Analyse de la Direction de l’Arbitrage
L'analyse de l'action par l'arbitre est très juste : la main gauche du défenseur posée sur le bras de l'attaquant n'est clairement pas sanctionnable et aucune autre infraction potentielle n'est commise par le défenseur. La chute de l'attaquant doit donc être considérée comme une "tentative de tromper l'arbitre en faisant semblant d'être victime d'une faute", ce qui correspond à un motif d'avertissement pour comportement antisportif au regard de la loi 12. La décision prise par l’arbitre sur le terrain est bien celle qui était attendue.
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