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Arbitrage : Le 3e but lensois dans le derby aurait dû être refusé

Après chaque journée de Ligue 1 McDonald’s, la Direction de l'arbitrage de la FFF analyse certaines situations qui ont nécessité le recours à l'assistance vidéo durant le week-end.
avec FFF
Publié le 24/09/2025 à 11:25
3 min de lecture
Osame Sahraoui (LOSC) a été victime d'une faute avant le 3e but lensois dans le derby du Nord de la 5e journée.

Cette semaine, la Direction de l’arbitrage de la FFF revient sur trois situations intervenues au cours de trois rencontres différentes de la 5e journée de Ligue 1 McDonald’s. Elle analyse notamment l'action du troisième but lensois inscrit samedi dans le derby du Nord.

RC Lens – LOSC (53e minute)
A proximité de la ligne médiane, le ballon est récupéré par l’équipe lensoise consécutivement à un contact entre le Lensois Ruben Aguilar et le Lillois Osame Sahraoui, qui venait de contrôler le ballon vers son propre but. L'attaque qui s'ensuit, menée par l'équipe lensoise, se conclut très rapidement par un but marqué par cette dernière. L’arbitre décide d’accorder le but, considérant que le contact initial n'était pas sanctionnable. L’arbitre vidéo analyse la situation depuis le début de la phase offensive et préconise à l'arbitre un visionnage de l'action en bord de terrain, en raison d'une faute présumée commise par le joueur lensois sur le pied gauche de l'adversaire. Face aux images, l'arbitre décide de maintenir sa décision, dans la mesure où il estime que le joueur lillois était « déjà en train de tomber ».

Analyse de la Direction de l’Arbitrage
Même s'il est réalisé par imprudence, le contact du pied gauche du Lensois sur le talon gauche du Lillois, entraînant le déchaussage de ce dernier, impacte la capacité de celui-ci à poursuivre normalement le duel pour la maîtrise du ballon. Il s’agit donc d’une faute sanctionnable, et l’envoi des images en bord de terrain était bien attendu pour corriger la décision initiale.


FC Nantes – Stade Rennais FC (28e minute)
Depuis le côté droit de la surface de réparation adverse, le Rennais Estéban Lepaul adresse une passe au sol à son partenaire en bonne position. Le défenseur nantais Tylel Tati tente d’intercepter le ballon à l'aide d'un tacle lancé. Son bras droit, décollé du corps et étendu au sol, entre alors en contact avec le ballon. L’arbitre décide rapidement d'accorder un pénalty, considérant le contact sanctionnable. L’arbitre vidéo vérifie la situation et confirme la décision prise sur le terrain.

Analyse de la Direction de l’Arbitrage
Cette situation s'analyse de façon similaire à celle rencontrée lors de la rencontre Havre AC-RC Lens de la 2e journée. En effet, au moment du contact avec le ballon, le bras du défenseur, à l'horizontale dans le prolongement de la hanche et de l'épaule, ne peut être considéré comme un bras d'appui du geste du défenseur. Il se trouve en effet dans une position qui augmente artificiellement la surface couverte par le corps du joueur, ce dernier prenant clairement le risque de toucher le ballon avec le bras, et ainsi d'être sanctionné. Par conséquent, la décision attendue d'accorder un pénalty a bien été prise par l'arbitre.


AJ Auxerre – Toulouse FC (74e minute)
A l’intérieur de la surface de réparation toulousaine, l’attaquant auxerrois Lassine Sinayoko tente de dribbler le défenseur toulousain Charlie Cresswell et se retrouve au sol. L’arbitre décide d'accorder un pénalty, considérant qu'il y avait « un contact sur le bas du corps » et que l'attaquant était « devant ». L’arbitre vidéo vérifie la nature du contact et recommande un visionnage en bord de terrain pour modifier la décision. Après avoir pris connaissance des images, l'arbitre revient sur sa décision : il annule le pénalty et reprend finalement le jeu par une balle à terre.

Analyse de la Direction de l’Arbitrage
Le comportement du défenseur ne présente aucune caractéristique sanctionnable au regard des Lois du jeu. C'est effectivement davantage le geste de l'attaquant, qui écarte délibérément la jambe droite dans la course du défenseur, qui est à l'origine de la chute de celui-ci. La bonne décision a donc finalement été prise grâce à l'intervention de l’assistance vidéo.

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