Clef de la compréhension du jeu, le pressing est très régulièrement évoqué lorsqu’il s’agit d’analyser le jeu sans ballon d’une équipe. C’est d’ailleurs une des statistiques que l’on voit apparaître de plus en plus souvent pendant les matchs de Ligue 1 McDonald's, avec différents degrés de pressing comme les pressings à haute intensité. Mais alors, c’est quoi exactement un pressing ?
On attribue un pressing lorsqu’un joueur de l’équipe défendante s’approche du joueur en possession du ballon dans le but soit de le récupérer, soit de limiter ses options de passe. Sur une même action, plusieurs joueurs peuvent exercer un pressing sur le porteur en même temps (jusqu’à trois maximum). Les niveaux d’intensité du pressing varient en fonction de plusieurs facteurs tels que la distance, la vitesse et la direction d’approche du joueur exerçant la pression.
- Pressing à haute intensité : joueurs à 0-2 mètres
- Pressing à moyenne intensité : joueurs à 2-4 mètres
- Pressing à faible intensité : joueurs à plus de 4 mètres
À ce petit jeu-là, en Ligue 1 McDonald's cette saison, l’équipe qui comptabilise le plus de pressings est (assez largement) Angers. Peut-on pour autant caractériser le jeu du SCO comme étant basé sur le pressing dès la perte de balle ? Pas nécessairement. En fait, le pressing est corrélé à la possession, ou plutôt à la non-possession. Pour être en situation d’exercer un pressing, il faut par définition ne pas être en possession du ballon. Ainsi, le classement de pressings exercés en championnat cette saison est quasiment le reflet inverse du classement de possession.

Il faut donc chercher d’autres métriques pour lire le style de jeu d’une équipe, comme la part de pressings à haute intensité sur le nombre total de pressings, ou encore le pourcentage de ballons touchés par l’adversaire sous pressing à haute intensité. Deux tableaux qui offrent une lecture plus précise du recours au pressing de chaque équipe et mettent en avant le style de jeu prôné par des entraîneurs comme Luis Enrique, Bruno Génésio ou encore Luis Castro.


Les données brutes sont donc à nuancer mais pas à jeter pour autant. À l’échelle des joueurs, cela permet par exemple de mettre en avant des individualités qui ne ménagent pas leurs efforts en situation défensive :
Les joueurs qui pressent le plus :
1. Adrien Thomasson (RC Lens) : 1103 pressings
2. Joaquín Panichelli (RC Strasbourg Alsace) : 1008
3. Frank Magri (Toulouse FC) : 966
4. Yann Gboho (Toulouse FC) : 959
5. Haris Belkebla (Angers SCO) : 922
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