Le Paris FC va une nouvelle fois s’appuyer sur les fulgurances d’Ilan Kebbal, en feu depuis le début de saison, pour essayer de battre le FC Lorient à Jean-Bouin dans un duel de promus vendredi (20h45) en ouverture de la 7e journée de Ligue 1 McDonald’s.
De l’ailier algérien du PFC, dribbleur invétéré, on a surtout entendu des louanges depuis le début du championnat. « C’est un joueur atypique, qui ne plaît pas à tout le monde mais il a un énorme talent, des qualités dont il n’a même pas conscience », s’était émerveillé l’entraineur Stéphane Gilli après la performance de son joueur, auteur d’un doublé face à Metz pour le premier match de l’équipe au stade Jean-Bouin fin août. « C’est un régal de le voir comme ça. Aujourd’hui, on peut dire la vérité : il fait partie des meilleurs joueurs de Ligue 1. Il n’y a rien à dire là-dessus », s’était aussi enthousiasmé Maxime Lopez, son coéquipier, Marseillais exilé à Paris comme Kebbal.
Les louanges n’étaient pas superflues. Ilan Kebbal a sans conteste été le meilleur Parisien du début de championnat. De quoi être désigné joueur du mois d’août de Ligue 1 McDonald’s avec trois buts inscrits (co-meilleur buteur du championnat à ce jour) et deux passes décisives. Il s’est aussi distingué par une magnifique frappe enroulée en lucarne chez lui, à Marseille, au Vélodrome, et en étant rappelé en équipe d’Algérie par le sélectionneur Vladimir Petkovic. N’en jetez plus.
Et même lorsque le mois suivant, Kebbal a été moins décisif (avec une assist contre Strasbourg tout de même), il n’a pas perdu une once de confiance de son entraîneur, grand artisan de son arrivée au PFC en 2022. « Son mois d’août était tellement exceptionnel que vous avez l’impression qu’il marque le pas, mais il continue à fournir de grandes performances », l’avait-il défendu au cœur du mois de septembre.
D’Ilan Kebbal, au fond, celui qui en parle le moins bien, c’est lui-même, s’imputant le match nul concédé à Nice (1-1), le week-end dernier, à cause d’un ballon perdu qui avait précédé le but niçois. « Ce match à Nice, je suis un peu passé à côté, j’ai été nul, ça arrive, mais croyez-moi, cela ne va pas arriver souvent. Je ne m’inquiète pas là-dessus, j’ai confiance dans mon jeu, mes capacités. Il faut le dire quand on est bon et quand on ne l’est pas », a-t-il assumé.
Comme son équipe, propriété de la famille Arnault et de Red Bull, Kebbal se sait désormais attendu sur les terrains de l’Hexagone. « Sans me trouver d’excuses, a-t-il repris, je suis encore plus surveillé avec moins de un-contre-un comme en début saison. Maintenant, on voit des prises adverses à deux, même à trois, donc il faut s’adapter. »
S’adapter, Kebbal et le PFC y sont parvenus pour leurs débuts dans l’élite où, après six journées, ils pointent à la 11e place avec 7 points, largement dans les temps de passage d’un « maintien tranquille », leur objectif affiché pour la saison. Ils visent la victoire vendredi en recevant Lorient, promu comme eux, 7 points comme eux, une équipe qu’ils connaissent par cœur (une victoire chacun en Ligue 2 BKT la saison dernière). « C’est une équipe qui a un bloc resserré, une défense à cinq avec deux attaquants assez rapides, puissants. À nous de trouver ces ajustements pour essayer de les déranger », a pensé Kebbal pour prolonger son été indien.