Arbitrage by La Poste

Arbitrage : Le débrief de la 6e journée

Après chaque journée de Ligue 1 McDonald’s, la Direction de l'arbitrage de la FFF analyse certaines situations qui ont nécessité le recours à l'assistance vidéo durant le week-end.
avec FFF
Publié le 30/09/2025 à 16:29
3 min de lecture
L'OL s'est imposé à Lille (0-1) dimanche grâce à Tyler Morton.

Cette semaine, la Direction de l’arbitrage de la FFF revient sur trois situations intervenues au cours de deux rencontres différentes de la 6e journée de Ligue 1 McDonald’s. Elle analyse notamment deux actions qui se sont déroulées dans le choc entre le LOSC et l'OL.

LOSC – Olympique Lyonnais (43e minute)
Sur la gauche de la surface de réparation lyonnaise, le Lillois Matias Fernandez-Pardo effectue une passe de l’extérieur du pied et le ballon, après avoir heurté le pied du Lyonnais Clinton Mata face à l'attaquant, vient heurter la main de ce défenseur. Ce dernier se déplace alors à l'extérieur de la surface de réparation avec le contrôle du ballon quand il est taclé illicitement par le Lillois Ayyoub Bouaddi. L'arbitre décide d'intervenir immédiatement et de sanctionner le fautif d'un carton jaune. L’arbitre vidéo vérifie non seulement la situation initiale de possible pénalty, mais également la potentielle faute grossière sur le tacle. Il établit une absence d’erreurs manifestes et le jeu reprend par un coup franc direct en faveur de l'équipe lyonnaise.

Analyse de la Direction de l’Arbitrage
Avec un déplacement et un positionnement adaptés à la phase de jeu, l'arbitre a correctement analysé les deux situations et n'a pas commis d'erreur manifeste au sens du protocole d'assistance vidéo à l'arbitrage. En effet, en ce qui concerne d'abord le contact entre le ballon et la main du défenseur lyonnais, celui-ci n'est pas sanctionnable car la position du bras n'augmente pas artificiellement la surface couverte par le corps du défenseur. Par ailleurs, les images montrent que le tacle peut ne pas être nécessairement regardé comme une faute grossière, l'absence de maîtrise par le fautif et l'impact du geste pouvant être appréciés par l'arbitre comme relevant d'une attitude « inconsidérée » qui exige un avertissement, conformément aux Lois du jeu.


LOSC – Olympique Lyonnais (72e minute)
A la suite d’un corner en faveur de l'équipe lyonnaise, le ballon sort de la surface de réparation lilloise et le Lyonnais Malick Fofana le joue de la tête. Le Lillois Matias Fernandez-Pardo intercepte alors le ballon et subit ensuite un tacle irrégulier commis par Fofana. L’arbitre interrompt le jeu et avertit le fautif pour comportement antisportif. L’arbitre vidéo vérifie une potentielle faute grossière et, considérant qu'aucune erreur manifeste n'était commise par l'arbitre, décide de valider la décision prise sur le terrain.

Analyse de la Direction de l’Arbitrage
L'analyse de cette situation par l'arbitre et par l'arbitre vidéo est cohérente avec celle de la 43e minute, présentée précédemment. Les images montrent effectivement que la décision de l’arbitre de ne pas apprécier ce tacle comme une faute grossière, mais plutôt comme un geste « inconsidéré » au sens des Lois du jeu, n'est pas une erreur manifeste. Le manque de maîtrise du geste et l'impact de ce dernier qualifient évidemment l'irrégularité du tacle du joueur lyonnais.


FC Metz – Havre AC (20e minute)
Lors de l'exécution d'un corner, le ballon est repoussé de la tête par un défenseur messin vers le Havrais Loïc Nego, qui frappe en direction du but. Dans sa trajectoire, le ballon est touché par le bras d’un défenseur messin dans la surface de réparation. L’arbitre, bien placé, décrit un bras « collé » et laisse le jeu se dérouler. L’arbitre vidéo lui demande de retarder la reprise du jeu afin de pouvoir contrôler la situation : il conclut également à une main non sanctionnable.

Analyse de la Direction de l’Arbitrage
Les images montrent que le défenseur n’augmente pas artificiellement la surface couverte par son corps, son bras gauche étant positionné naturellement le long de ce dernier. Le joueur ne prend donc aucun risque d'être sanctionné avec son bras dans cette position. La bonne décision a donc été prise sur le terrain et l’arbitre vidéo, en analysant les images avec précision, l’a justement confirmée.