Malgré la perte de plusieurs de ses meilleurs joueurs de la saison dernière, l’Olympique Lyonnais impressionne depuis la reprise. C’est simple, l’OL est co-leader avec 15 points en 6 journées de Ligue 1 McDonald’s, seulement devancé par le PSG à la différence de buts (+8 contre +5). L’OM, Monaco et Strasbourg pointent à 3 longueurs tandis que le duo Lille-Lens est à 5 points. Ces 15 points après 6 matchs permettent à l’OL de faire son meilleur démarrage depuis la rentrée 2008 (16 points).
Dimanche encore, les hommes de Paulo Fonseca ont ramené un succès précieux de la pelouse du LOSC (0-1). Une victoire davantage caractérisée par la solidité défensive et un état d’esprit irréprochable que par un jeu chatoyant. Mais cet OL new look, qui a perdu Lacazette, Cherki, Mikautadze mais aussi Perri, s’en contente allègrement. D’autant plus que les Gones ont notamment battu Lens, l’OM et donc Lille dimanche.
Les 5 victoires lyonnaises en 6 matchs s’appuient notamment sur une arrière-garde très efficace. L’OL possède la meilleure défense du championnat à ce stade de la compétition avec seulement 3 buts encaissés. Ils l’ont tous été lors de la défaite à Rennes (3-1 alors que l’OL menait encore au score à la 80e avant que l’exclusion de Morton ne fasse basculer le match).
Mais à part cette rencontre au Roazhon Park, l’OL a terminé ses 5 autres matchs de la saison avec un clean sheet. Ici aussi, c’est mieux que quiconque en Ligue 1 McDonald’s (le PSG suit avec 4 clean sheets). Avec la victoire à Utrecht en Ligue Europa jeudi dernier (0-1), ça fait même 6 clean sheets. Le meilleur total de toute l’Europe devant l’AC Milan et ses 5 clean sheets.
Quand on regarde de plus près, on voit que Rémy Descamps, propulsé numéro 1 après le départ de Perri, s’est montré rassurant dans les buts avant de céder sa place pour un problème au poignet à la recrue aoutienne Dominik Greif. Titulaire lors des deux dernières rencontres, le gardien slovaque a réussi ses débuts, comme peuvent en témoigner les Lillois Fernandez-Pardo, Mukau ou encore Sahraoui.
En défense, Maitland-Niles, Abner et Tagliafico font plus que le boulot sur les côtés avec l’Argentin qui a une nouvelle fois montré l’exemple à Pierre-Mauroy dimanche. Et dans l’axe alors ? La charnière titulaire Niakhaté – Mata est au rendez-vous. Le défenseur international sénégalais a, lui aussi, été en vue à Lille, affichant une sérénité qui lui faisait parfois défaut la saison dernière. Et il faut bien sûr parler du travail défensif du reste de l’équipe, emmenée par son capitaine Tolisso.
Dans le style, ça donne une équipe qui joue bas, avec des actions qui démarrent en moyenne à 40 mètres de ses propres buts (3 équipes démarrent leurs actions encore plus bas). Conséquence logique : l’OL en vient à être une des équipes qui subit le plus de situations offensives adverses (157 ballons touchés dans la surface par l'adversaire, 5e total le plus élevé, et 81 tirs concédés, seules 6e total le plus élevé).
Mais les Lyonnais « subissent » sans trop souffrir puisqu’ils limitent bien le danger de ces actions adverses, tout en étant la formation ayant commis le plus de fautes dans l'élite (102).
L’OL n’a concédé que 19 tirs cadrés cette saison (2e meilleur total derrière le PSG, à 13). A noter aussi que les Gones contiennent la dangerosité de ces tirs (qu’ils obligent donc leurs adversaires à tenter des actions difficiles) puisque les tirs subis affichent un Expected Goal moyen de 0,093, soit le plus bas de tout le championnat. En volume, les adversaires de l’OL ont totalisé 7,55 Expected Goals face aux Lyonnais, le 5e total le plus bas de ce début de saison.