La petite interview de Damien Da Silva

J'en ai eu pas mal. Etant d'origine portugaise, c'était essentiellement des joueurs portugais. J'adorais Figo, aussi bien le joueur que sa personnalité. Et comme je jouais plus au milieu durant ma formation, j'aimais aussi beaucoup Deco, son style de jeu. Et je supportais Porto.

« Ibrahimovic était impressionnant »

Quand j'étais tout petit, le meilleur ami de mon père m'avait acheté un équipement blanc et bleu Puma, avec les crampons et un ballon. Et comme vrai maillot, je dirais le maillot de Zidane de l'équipe de France 98. Je pense que c'est le premier maillot officiel que j'ai eu. Après, j'en ai eu d'autres, notamment celui de Porto. Quand le père est supporter d'un club, il achète le maillot.
 

C'est une très bonne question... Pendant mes études, je voulais faire journaliste sportif. Après, je suis devenu footballeur. J'étais un peu littéraire, j'aimais bien écrire. Je me souviens que lorsqu'il y avait des compétitions internationales comme la coupe du monde ou les coupes d'Europe, je faisais des résumés de match par écrit. Cela parlait de foot et j'écrivais, cela me permettrait de joindre deux choses que j'aimais. Après, je ne sais pas si j'aurais vraiment pu faire ça.
 

Il y en a plusieurs. Ibrahimovic était impressionnant par ce qu'il dégageait et par sa carrure. Ensuite, il y a eu Mbappé.

J'adorais Pepe, encore un Portugais. Je ne suis pas le même style de joueur au niveau du caractère mais j'aime ce qu'il dégage sur le terrain et ce qu'il représente en tant que leader. Sinon, il y a aussi Sergio Ramos. Quand les deux jouaient ensemble, j'aimais vraiment cette charnière.

« J'habitais un grand immeuble et, pour moi, c'était comme une tribune »

Le tacle défensif. Souvent, on dit qu'il ne faut pas se jeter et rester debout mais je ne suis pas tout le temps d'accord avec ça, même si tous les coachs nous l'apprennent petits. Cela peut servir pour relancer rapidement. Quand un adversaire va vite, c'est le geste qui nous fait prendre le moins de risques, en anticipant. Après, forcément, il faut savoir bien tacler pour ne pas faire de faute. Un bon tacle glissé quand un attaquant va au but, je trouve ça vraiment beau.

Tous les gestes techniques (rires). Les dribbles, les petits ponts... En match, je crois que je n'ai jamais eu l'idée de faire un petit pont. Je vois des défenseurs en faire et je n'arrive pas à comprendre à quel moment ils se disent : « Tiens, je vais tenter un petit pont ». En tant que défenseur, je trouve ça super dangereux. Il y en a qui y arrivent, tant mieux pour eux.

Quel est votre premier souvenir de foot ?
Ce sont les petits matchs avec mes potes devant chez moi quand j'étais enfant. J'habitais un grand immeuble et, pour moi, c'était comme une tribune. L'été, les gens nous regardaient de leur balcon et moi, j'avais l'impression d'être dans un stade. Ce sont les meilleurs souvenirs que j'ai, mes débuts en tant que joueur, le premier apprentissage. On ne jouait que pour le plaisir, entre potes.
 

Si vous deviez améliorer quelque chose dans votre jeu, ce serait quoi ?
Être encore meilleur dans les relances. Prendre le ballon et casser les lignes balle au pied, c'est ce qui est demandé dans le football actuel pour notre poste. Après, j'essaie de m'améliorer dans tous les domaines, c'est important. Il y a aussi mon pied gauche même si je ne l'utilise quasiment jamais.
 

Les maintiens acquis avec le SM Caen. Ce sont des saisons très compliquées où l'on souffre beaucoup mentalement du fait des résultats. Le fait de se maintenir à la dernière journée contre le PSG deux fois, c'était très fort. Se dire que l'on allait repartir en Ligue 1 McDonald’s la saison suivante, c'était très important. Ce n'est pas comme un titre de champion mais c'est intense.

*Entretien réalisé en août 2019


Crédit photo : Clermont Foot 63